Les heures, Michael Cunningham
C'est à New York, à la fin du XXè siècle. C'est à Londres, en 1923. C'est à Los Angeles, en 1949. Clarissa est éditrice, Virginia, écrivain, Laura, mère au foyer. Trois femmes, trois histoires reliées par un subtil jeu de correspondances, dont l'émouvante cohésion ne sera révélée que dans les dernières pages...
Le fameux "stream of councioussness" (j'espère ne pas avoir fait de faute!) de Virginia Woolf se retrouve ici explicitement, puisque les références à l'auteure anglaise de manquent pas dans ce roman américain. Si les premières pages sont plaisantes pour la peinture sensible qui est faite des trois femmes de cette histoire, j'ai en revanche eu des difficultés à accrocher sur la centaine de pages suivante... L'intrigue ne décolle pas vraiment, on pressent un drame qui n'arrive pas et finalement, on s'ennui un peu. Tout s'accélère fatalement dans les quarantes dernières pages, qui se révèlent d'autant plus émouvantes qu'elles se préssentaient depuis le début, sourdement. Un roman pas vraiment simple à lire, qui prend son temps pour installer ses personnages et révèle toute sa dimension dramatique dans les toutes dernières pages. A lire une fois pour sa langueur triste.