Le Fiancé de la lune, Eric Genetet

"Giannina. Une attraction, un grand huit. Visage pâle, perruque rose, comme Scarlett Johansson dans Lost in Translation. Elle avait un petit air de famille avec Anna Karina dans Pierrot le Fou. Sa voix, son déhanchement, son détachement, elle était la beauté du ciel. Mon cinéma."

Toujours entre deux hôtels, entre deux missions, à quarante ans Arno Reyes voyage seul et vit léger. C'est un homme libre. Quand il rencontre la radieuse Giannina, inaccessible étoile, princesse de ses rêves en technicolor, il n'a qu'une certitude: elle est celle qui lui donnera le plus grand rôle de sa vie.

Sous la couverture attrayante de ce premier roman, on découvre l'écriture vive et moderne d'Eric Genetet, qui nous livre une histoire d'amour passionnée, tragique et violente. Si l'histoire en elle-même n'introduit rien de très original, on ne peut s'empêcher de lire cet assez court roman d'une seule traite; les chapitres sont concis, la narration est fluide, bref, on ne s'ennuie pas! On est tenté de réécouter avec les personnages la cultissime Chanson des vieux amants de Jacques Brel, pour achever de se plonger dans leur quotidien. On a plaisir en effet à rencontrer les quelques références cinématographiques et musicales évoquées ça et là dans le réçit. On a presque l'impression, par moments, de regarder un film avec sa bande-son, ses changements de décor et ses éllipses temporelles... Il manque peut-être un petit grain de folie ou en tout cas un je-ne-sais-quoi pour faire sortir ce livre du lot des romans d'amour. Mais je dois avoir un côté un peu fleur bleue sans doute, qui a su apprécier cette parenthèse au titre romantique...

Merci aux éditions Héloïse d'Ormesson et au site http://chez-les-filles.com qui m'ont permis de découvrir le travail de ce jeune romancier!

Comments

[Leiloona]

Je n'ai pas du tout aimé le style de l'auteur. Heureusement que le livre est court.

[BlueGrey]

Ah ben moi, j'ai pas aimé ce livre, pas aimé du tout, du tout ! J'ai trouvé l'histoire d'une banalité affligeante et le style télégraphique, d'une pauvreté navrante...

[Constance 36]

Ce roman m'a plutôt fait l'effet d'une sorte de résumé : il aurait gagné à être étoffé et les personnages complexifiés.

[sybilline]

Tu as raison, il s'agit bien là d'une sorte de script pour un film un peu quelconque, mais on est loin de la grande littérature avec ce roman là!